L’Autorité de la concurrence sanctionne Google à hauteur de 220 millions d’euros pour avoir favorisé ses propres services dans le secteur de la publicité en ligne.Par sa décision 21-D-11 du 07 juin 2021, l’Autorité de la concurrence sanctionne Google, à hauteur de 220 millions d’euros, pour avoir abusé de sa position dominante sur le marché des serveurs publicitaires pour éditeurs de sites web et d’applications mobiles.
Saisie par des groupes de presse, l’Autorité a en effet constaté que Google a accordé un traitement préférentiel à ses technologies propriétaires proposées sous la marque Google Ad Manager, à la fois en ce qui concerne le fonctionnement du serveur publicitaire DFP (qui permet aux éditeurs de sites et applications de vendre leurs espaces publicitaires), et de sa plateforme de mise en vente SSP AdX (qui organise les processus d’enchères permettant aux éditeurs de vendre leurs "impressions" ou inventaires publicitaires aux annonceurs) au détriment de ses concurrents et des éditeurs.
Google a ainsi mis en œuvre deux pratiques distinctes visant à ce que son serveur publicitaire DFP avantage sa plateforme de mise en vente d’espaces publicitaires (SSP AdX) et, réciproquement, que sa plateforme SSP AdX favorise son serveur publicitaire DFP.
Ces pratiques ont pénalisé les concurrents de Google sur le marché des SSP et les éditeurs de sites et d’applications mobiles.Google, qui n’a pas contesté les faits, a souhaité bénéficier de la procédure de transaction. L'entreprise a ainsi proposé des engagements visant à améliorer l’interopérabilité des services Google Ad Manager avec les solutions tierces de serveur publicitaire et de plateforme de mise en vente d’espaces publicitaires et mettre un terme aux dispositions qui favorisaient Google. L’Autorité de la concurrence a accepté ces engagements et les rend obligatoires dans sa décision.